En route vers Moalboal
Moaboal, ville située sur l’île de Cebu. C’est là que nous allons passer le réveillon et surtout aller y rencontrer les bancs de sardines.
Sans surprise c’est un bon spot pour la plongée et même le snorkeling. Plages de sable blanc, bungalow, bref le rêve.
Après être arrivé au terminal portuaire nous nous rendons au terminal de… bus. L’endroit grouille de voyageurs peut-être plus qu’à l’habitude vu l’approche des fêtes.
On demande notre chemin car on se croirait dans un labyrinthe. Ici et là on fait la queue entassé sur des bancs de fortune. Après quelques minutes de recherche on se retrouve dehors sur des bancs. On demande confirmation plusieurs fois, oui c’est bien ici qu’il faut attendre.
Au bout de quelques minutes la file avance, on translate de quelques rangées. Visiblement un bus vient de ramasser sont lot de voyageurs faisant ainsi de la place.
Soudain, c’est à notre tour, on passe la porte d’entrée pour arriver sur… de nouveaux bancs et une nouvelle attente. La « salle d’attente » a été étendue dehors vu l’affluence des voyageurs en cette période de l’année. Joie. Une heure plus tard nous voici dans le premier bus venu. On avait le choix d’attendre pour un bus avec clim mais l’attente se faisant trop longue on a voulu écourter l’expérience. Ça sera donc avec les fenêtres ouvertes. Car oui il fait décidément trop chaud ici.
Théoriquement le trajet devrait durer trois heures. Vu les embouteillages ça risque bien d’être rallongé d’une ou deux heures. Le bus est vraiment étroit. Je suis assis entre Ania et un local qui apporte à sa famille deux coqs vivant dans un panier en osier. La chaleur monte dans le bus au fur et à mesure que nous subissons le trafic des routes surchargées. Plus d’eau dans le sac, il doit faire plus de 40°C et pas un seul courant d’air. Un rapide aperçu de l’enfer. Soudain, Ania aperçoit un vendeur d’eau perdu au milieu des embouteillages qu’elle appellera plus tard son « personal Jesus » étant donnée que l’eau est congelée. Autant dire que ça affranchie tout de suite ! On s’en verse un peu sur la tête. L’eau n’a pas le temps de s’écouler qu’elle termine déjà en condensation. Il fait chaud je vous dis.
Après une heure, le trafic se fait moins dense et on commence enfin à rouler. Une rapide pause après quelques heures et on repart derechef. On arrive enfin à Moalboal après quatre heures et demie. Le bus nous laisse dans le centre-ville sous une pluie battante. Heureusement, un tricycle nous propose ses services direction la guesthouse que nous avons réservé quelques heures plus tôt. Le centre est plutôt vivant mais nous devons le délaisser car la plage et les différentes guesthouse et resort sont beaucoup plus loin. On traverse la campagne parsemée de petites maisons entourées de champs. On arrive devant la guesthouse après de maintes cherches auprès des locaux. Les grilles sont fermées et l’occupante n’est pas vraiment causante. On lui explique que nous avons réservé et celle-ci appelle la propriétaire. Je vérifie la réservation, dans la cohue j’ai réservé qu’une seule nuit et pour le lendemain. Joie. Plus qu’à trouver autre chose alors… Évidemment notre conducteur connaît plusieurs adresses. On arrive dans une guesthouse spartiate mais plutôt bon marché. Après toutes ces péripéties, on ne va pas faire de caprice.
Après s’être reposé quelques temps, on part à la visite de l’endroit pendant qu’Ania part au dive-shop qu’elle avait repéré pour réserver ses prochaines plongées. Les plages de sable blanc sont au rendez-vous ainsi que les récifs coraliens ; le tout pris en tenaille par les différents bar, dive-shop, resort et hôtels le long de la côte.
Une fois la visite terminée, on se pose, dans un bar pour se délecter du coucher de soleil et d’une bière bien méritée !
Les chutes de Kawasan
Réveil difficile après une nuit terminée sur les rotules sur le dance floor local.
Pendant qu’Ania part se rincer les yeux sous l’eau on décide avec Stefan d’aller voir la fameuse cascade sur plusieurs étages dans les environs.
Tout d’abord un petit-dej et on choppe le premier tricycle venu pour nous y emmener. On négocie le prix de l’aller-retour, forcément trop élevé lors de l’annonce du conducteur. Après être grimpé à l’arrière, je me rends compte qu’on aurait peut-être dû en prendre un autre. Tout tient par la rouille et des soudures douteuses. Ça va bien se passer… Diego (oui voilà il est rebaptisé) nous demande une avance pour acheter du carburant (vendu dans des bouteilles en verre Coca-Cola). 2L ça devrait suffire. On taille la route. Je rebaptise Diego en Fangio, qui visiblement n’a que deux positions sur la manette des gaz : pas de gaz/à fond. Un mec binaire le Diego. Il se met à pleuvoir et Diego nous sort une sorte de toile qui a été transparente… il y a 10 ans de cela. Il l’installe devant lui afin de le protéger. Il ne lui reste donc plus que 10cm de hauteur au niveau visibilité. Un mec joueur ce Diego. Stefan pas trop rassuré blague un peu avec le chauffeur. Diego ne répond pas, un mec concentré sur la tâche. Après tout, il vient juste de manquer d’écraser une famille entière qui traversait la route (10cm de visi c’est vraiment pas beaucoup, surtout quand on roule à fond). On peut pas lui en vouloir d’être concentré. Soudain le moteur s’arrête pour de bon. Vu l’age de l’engin, il a fait son temps (probablement deux fois même). Moi j’y vois comme une occasion de se casser de son corbillard, Stefan insiste pour rester. Diego souhaite rajouter de l’essence. Ya de l’eau dans le réservoir et compte noyer le problème en refaisant le niveau. Imparable. Stefan s’inquiète pour Diego qui après avoir rajouté 4L d’essence ne s’y retrouvera pas financièrement dans sa course. Moi, assis au fond d’un tas de rouille, je me dis qu’on aura de la chance d’arriver en un seul morceau.
Diego secoue la moto en y allant à grand coups de rein histoire de faire remonter l’eau à la surface. Ça ne fera que retarder le problème mais passons, Le moteur redémarre. Quelques kilomètres plus loin, on arrive enfin à destination. Diego nous annonce qu’il nous attendra qu’une heure. Là s’en est trop, on le paie pour l’aller et on le remercie.
On se lance sur le chemin vers les cascades. La rivière annonce déjà du bon. Eaux turquoises, vive le calcaire.
Par contre premier constat, on est pas les seuls a avoir eu la même idée. C’est hyper touristique d’autant plus que pas mal d’agences propose de faire du canyoning. On arrive à la première chute, on peut s’y baigner mais tout est payant même les tables et les chaises pour s’asseoir. Stefan se baigne pendant que surveille les affaires. On grimpe plus haut, déjà c’est plus tranquille. A mon tour d’aller faire un plouf. C’est assez bucolique. On y traînera quelques heures tout en assistant aux plongeons des cannoyeurs. Le plus marrant étant celles et ceux qui hésitent à sauter.
On repart au centre-ville en prenant un bus. Beaucoup moins cher et plus confortable qu’à l’aller. On rentrera en marchant depuis le centre-ville.
De retour à la guesthouse, Stefan part faire du snorekeling. Je croise Ania qui rentre de ses plongées. Elle a un souci à l’oreille interne et c’est pas la grande forme physique. Je lui conseille de retourner à son dive-shop pour voir si elle est pas en train de faire un accident de décompression. Je l’accompagne. Bonne nouvelle c’est juste un barotraumatisme de l’oreille interne, ils l’emmènent à la pharmacie pour acheter un médicament aidant au rééquilibre de la pression.
Au bout de quelques temps, on se rejoint au bar pour y boire un coup et commander à manger, on est tous affamé.
Sardines & Repas de Noël
C’est Noël, et comme cadeau, je me suis offert une sortie en snorekling avec les sardines. Je loue le matériel dans une petite cahute (une des seuls ouverte ce matin-là). Direction la mer, je m’équipe et 30 mètres plus loin j’atteins le récif qui plonge abruptement. Je mets la tête sous l’eau et pas besoin de chercher bien loin, elles sont toutes là par dizaines de milliers agglutinées en banc et ne réagissant que d’un seul homme que d’une seule sardine. Ce sont plusieurs vortex qui vous laisse la place libre quand vous arrivez à quelques mètre d’elles. Elles occupent tout l’espace à environ un mètre de la surface jusqu’à plusieurs dizaine de mètres de profondeur. Un spectacle fascinant. On en oublie presque les alentours. Les coraux et le reste de la faune tous deux luxuriant à souhait. J’y passe une bonne heure et demie, alternant entre sardines, calamars, et autres joyeuseté sous-marine.
Je passe une partie de l’après-midi à me reposer tranquillement au bar. Puis vers 16h on décolle direction le terminal de bus pour rentrer vers Cebu. Avec chance on tombe sur un bus climatisé et plutôt confortable. Arrivé à Cebu, c’est l’heure des au-revoir avec Stefan, il repart dans 2 jours vers l’Allemagne. Ania et moi avons décidé de finir notre séjour dans une île volcanique repérée quelques jours plus tôt.
Dans le taxi qui nous emmène à notre hôtel, Ania discute avec une amie rencontrée deux semaines plus tôt. Elle est au Mariott qui propose un buffet de Noël. L’idée a dû prendre une demie seconde à se concrétiser vu qu’on a eu le temps de se faire un repas digne de ce nom pour célébrer l’événement. Je réserve une table pour deux après nous avoir annoncé un prix plus que raisonnable pour un repas de Noël dans un hotel cinq étoiles. Une douche rapide et nous voilà en direction du Mariott. Un rapide coucou à ses amis et nous voilà attablé. Après un rapide yeutage, on se jette sur le buffet à l’occidental qui est plus que le bienvenu après deux mois de repas en Asie. Une fois retourné à table, on peut décidément pas commencer comme ça ! On commande deux verres de vin rouge qui mettrons cinq minutes à arriver. Pendant ce temps, on se refuse à toucher à nos assiettes, autant dire que c’est une épreuve de grande patience ! On trinque, une gorgée de vin avalée et c’est parti !
Ses amis nous rejoignent en cours de repas, charmante compagnie. On sortira avec le ventre plein. Pour un repas de Noël organisé à la dernière minute, c’était plutôt pas mal !
Plus de nouveaux « carnet de bord » :'( sniff j’aimais bien te lire !!!