Carnet de bord #12

En route vers Moalboal

Moaboal, ville située sur l’île de Cebu. C’est là que nous allons passer le réveillon et surtout aller y rencontrer les bancs de sardines.
Sans surprise c’est un bon spot pour la plongée et même le snorkeling. Plages de sable blanc, bungalow, bref le rêve.

Après être arrivé au terminal portuaire nous nous rendons au terminal de… bus. L’endroit grouille de voyageurs peut-être plus qu’à l’habitude vu l’approche des fêtes.
On demande notre chemin car on se croirait dans un labyrinthe. Ici et là on fait la queue entassé sur des bancs de fortune. Après quelques minutes de recherche on se retrouve dehors sur des bancs. On demande confirmation plusieurs fois, oui c’est bien ici qu’il faut attendre.
Au bout de quelques minutes la file avance, on translate de quelques rangées. Visiblement un bus vient de ramasser sont lot de voyageurs faisant ainsi de la place.

Soudain, c’est à notre tour, on passe la porte d’entrée pour arriver sur… de nouveaux bancs et une nouvelle attente. La « salle d’attente » a été étendue dehors vu l’affluence des voyageurs en cette période de l’année. Joie. Une heure plus tard nous voici dans le premier bus venu. On avait le choix d’attendre pour un bus avec clim mais l’attente se faisant trop longue on a voulu écourter l’expérience. Ça sera donc avec les fenêtres ouvertes. Car oui il fait décidément trop chaud ici.
Théoriquement le trajet devrait durer trois heures. Vu les embouteillages ça risque bien d’être rallongé d’une ou deux heures. Le bus est vraiment étroit. Je suis assis entre Ania et un local qui apporte à sa famille deux coqs vivant dans un panier en osier. La chaleur monte dans le bus au fur et à mesure que nous subissons le trafic des routes surchargées. Plus d’eau dans le sac, il doit faire plus de 40°C et pas un seul courant d’air. Un rapide aperçu de l’enfer. Soudain, Ania aperçoit un vendeur d’eau perdu au milieu des embouteillages qu’elle appellera plus tard son « personal Jesus » étant donnée que l’eau est congelée. Autant dire que ça affranchie tout de suite ! On s’en verse un peu sur la tête. L’eau n’a pas le temps de s’écouler qu’elle termine déjà en condensation. Il fait chaud je vous dis.

Après une heure, le trafic se fait moins dense et on commence enfin à rouler. Une rapide pause après quelques heures et on repart derechef. On arrive enfin à Moalboal après quatre heures et demie. Le bus nous laisse dans le centre-ville sous une pluie battante. Heureusement, un tricycle nous propose ses services direction la guesthouse que nous avons réservé quelques heures plus tôt. Le centre est plutôt vivant mais nous devons le délaisser car la plage et les différentes guesthouse et resort sont beaucoup plus loin. On traverse la campagne parsemée de petites maisons entourées de champs. On arrive devant la guesthouse après de maintes cherches auprès des locaux. Les grilles sont fermées et l’occupante n’est pas vraiment causante. On lui explique que nous avons réservé et celle-ci appelle la propriétaire. Je vérifie la réservation, dans la cohue j’ai réservé qu’une seule nuit et pour le lendemain. Joie. Plus qu’à trouver autre chose alors… Évidemment notre conducteur connaît plusieurs adresses. On arrive dans une guesthouse spartiate mais plutôt bon marché. Après toutes ces péripéties, on ne va pas faire de caprice.

Après s’être reposé quelques temps, on part à la visite de l’endroit pendant qu’Ania part au dive-shop qu’elle avait repéré pour réserver ses prochaines plongées. Les plages de sable blanc sont au rendez-vous ainsi que les récifs coraliens ; le tout pris en tenaille par les différents bar, dive-shop, resort et hôtels le long de la côte.
Une fois la visite terminée, on se pose, dans un bar pour se délecter du coucher de soleil et d’une bière bien méritée !

Les chutes de Kawasan

Réveil difficile après une nuit terminée sur les rotules sur le dance floor local.
Pendant qu’Ania part se rincer les yeux sous l’eau on décide avec Stefan d’aller voir la fameuse cascade sur plusieurs étages dans les environs.

Tout d’abord un petit-dej et on choppe le premier tricycle venu pour nous y emmener. On négocie le prix de l’aller-retour, forcément trop élevé lors de l’annonce du conducteur. Après être grimpé à l’arrière, je me rends compte qu’on aurait peut-être dû en prendre un autre. Tout tient par la rouille et des soudures douteuses. Ça va bien se passer… Diego (oui voilà il est rebaptisé) nous demande une avance pour acheter du carburant (vendu dans des bouteilles en verre Coca-Cola). 2L ça devrait suffire. On taille la route. Je rebaptise Diego en Fangio, qui visiblement n’a que deux positions sur la manette des gaz : pas de gaz/à fond. Un mec binaire le Diego. Il se met à pleuvoir et Diego nous sort une sorte de toile qui a été transparente… il y a 10 ans de cela. Il l’installe devant lui afin de le protéger. Il ne lui reste donc plus que 10cm de hauteur au niveau visibilité. Un mec joueur ce Diego. Stefan pas trop rassuré blague un peu avec le chauffeur. Diego ne répond pas, un mec concentré sur la tâche. Après tout, il vient juste de manquer d’écraser une famille entière qui traversait la route (10cm de visi c’est vraiment pas beaucoup, surtout quand on roule à fond). On peut pas lui en vouloir d’être concentré. Soudain le moteur s’arrête pour de bon. Vu l’age de l’engin, il a fait son temps (probablement deux fois même). Moi j’y vois comme une occasion de se casser de son corbillard, Stefan insiste pour rester. Diego souhaite rajouter de l’essence. Ya de l’eau dans le réservoir et compte noyer le problème en refaisant le niveau. Imparable. Stefan s’inquiète pour Diego qui après avoir rajouté 4L d’essence ne s’y retrouvera pas financièrement dans sa course. Moi, assis au fond d’un tas de rouille, je me dis qu’on aura de la chance d’arriver en un seul morceau.
Diego secoue la moto en y allant à grand coups de rein histoire de faire remonter l’eau à la surface. Ça ne fera que retarder le problème mais passons, Le moteur redémarre. Quelques kilomètres plus loin, on arrive enfin à destination. Diego nous annonce qu’il nous attendra qu’une heure. Là s’en est trop, on le paie pour l’aller et on le remercie.

On se lance sur le chemin vers les cascades. La rivière annonce déjà du bon. Eaux turquoises, vive le calcaire.
Par contre premier constat, on est pas les seuls a avoir eu la même idée. C’est hyper touristique d’autant plus que pas mal d’agences propose de faire du canyoning. On arrive à la première chute, on peut s’y baigner mais tout est payant même les tables et les chaises pour s’asseoir. Stefan se baigne pendant que surveille les affaires. On grimpe plus haut, déjà c’est plus tranquille. A mon tour d’aller faire un plouf. C’est assez bucolique. On y traînera quelques heures tout en assistant aux plongeons des cannoyeurs. Le plus marrant étant celles et ceux qui hésitent à sauter.
On repart au centre-ville en prenant un bus. Beaucoup moins cher et plus confortable qu’à l’aller. On rentrera en marchant depuis le centre-ville.

De retour à la guesthouse, Stefan part faire du snorekeling. Je croise Ania qui rentre de ses plongées. Elle a un souci à l’oreille interne et c’est pas la grande forme physique. Je lui conseille de retourner à son dive-shop pour voir si elle est pas en train de faire un accident de décompression. Je l’accompagne. Bonne nouvelle c’est juste un barotraumatisme de l’oreille interne, ils l’emmènent à la pharmacie pour acheter un médicament aidant au rééquilibre de la pression.
Au bout de quelques temps, on se rejoint au bar pour y boire un coup et commander à manger, on est tous affamé.

Sardines & Repas de Noël

C’est Noël, et comme cadeau, je me suis offert une sortie en snorekling avec les sardines. Je loue le matériel dans une petite cahute (une des seuls ouverte ce matin-là). Direction la mer, je m’équipe et 30 mètres plus loin j’atteins le récif qui plonge abruptement. Je mets la tête sous l’eau et pas besoin de chercher bien loin, elles sont toutes là par dizaines de milliers agglutinées en banc et ne réagissant que d’un seul homme que d’une seule sardine. Ce sont plusieurs vortex qui vous laisse la place libre quand vous arrivez à quelques mètre d’elles. Elles occupent tout l’espace à environ un mètre de la surface jusqu’à plusieurs dizaine de mètres de profondeur. Un spectacle fascinant. On en oublie presque les alentours. Les coraux et le reste de la faune tous deux luxuriant à souhait. J’y passe une bonne heure et demie, alternant entre sardines, calamars, et autres joyeuseté sous-marine.

Je passe une partie de l’après-midi à me reposer tranquillement au bar. Puis vers 16h on décolle direction le terminal de bus pour rentrer vers Cebu. Avec chance on tombe sur un bus climatisé et plutôt confortable. Arrivé à Cebu, c’est l’heure des au-revoir avec Stefan, il repart dans 2 jours vers l’Allemagne. Ania et moi avons décidé de finir notre séjour dans une île volcanique repérée quelques jours plus tôt.

Dans le taxi qui nous emmène à notre hôtel, Ania discute avec une amie rencontrée deux semaines plus tôt. Elle est au Mariott qui propose un buffet de Noël. L’idée a dû prendre une demie seconde à se concrétiser vu qu’on a eu le temps de se faire un repas digne de ce nom pour célébrer l’événement. Je réserve une table pour deux après nous avoir annoncé un prix plus que raisonnable pour un repas de Noël dans un hotel cinq étoiles. Une douche rapide et nous voilà en direction du Mariott. Un rapide coucou à ses amis et nous voilà attablé. Après un rapide yeutage, on se jette sur le buffet à l’occidental qui est plus que le bienvenu après deux mois de repas en Asie. Une fois retourné à table, on peut décidément pas commencer comme ça ! On commande deux verres de vin rouge qui mettrons cinq minutes à arriver. Pendant ce temps, on se refuse à toucher à nos assiettes, autant dire que c’est une épreuve de grande patience ! On trinque, une gorgée de vin avalée et c’est parti !
Ses amis nous rejoignent en cours de repas, charmante compagnie. On sortira avec le ventre plein. Pour un repas de Noël organisé à la dernière minute, c’était plutôt pas mal !

Carnet de Bord #11

Cebu

Planning de la journée assez simple, visite de Cebu à pieds !
D’un rapide coup d’œil la ville ressemble un peu à Manille, mais on l’ambiance a quelque chose de différent. Après tout, on est dans le sud, c’est peut-être ça…
Centre-ville dense, alterné de maisons post-coloniales, boutiques de fringues flambant neuf, et habitations quasi à l’abandon.
Visite du fort laissé ici par les espagnols, de l’église locale, et de son musée. Situé dans une maison d’époque, toutes les boisures sont d’origines. Impressionnant. Visiblement on peut appeler « relique » de premier ordre tout objet porté même une fois pas le pape.
Trouvé, au hasard de vagabondages plus à l’ouest, une maison datant du 17ème siècle. A l’origine, construite par un marchand chinois qui faisait affaire dans la région. C’est la seule a avoir résisté au temps et au béton dans le coin. Aujourd’hui transformée en musée pour les touristes, elle est encore habitée par la famille descendante. Ceux-ci s’y rendent les week-end, quelques fois par mois et y occupent la chambre (On aura installé la clim’, tradition oui, mais faut pas abuser quand même). La maison est parsemée de mobilier et d’objet d’époque hérité ou donné par la famille. On retrouve même une ancienne chaise d’accouchement.
Au moment du déjeuner Ania m’informe qu’elle me rejoint à Cebu dans la soirée, son vol n’est pas annulé ! Elle se rend elle aussi sur l’île de Bohol.
Pour le reste de la journée, je flâne un peu et réserve les billets de ferry pour le lendemain.
Ania arrive le soir accompagnée de Stephan – allemand – lui aussi bloqué sur l’île de Coron. On discute un peu du planning général des prochains jours et direction un « mall » tout neuf situé à l’extrémité de la ville pour aller voir le nouveau Star Wars. Rapide repas avalé au lance-pierre ; la dernière séance commençant 20 minutes plus tard… On rentre ensuite à l’hôtel. Demain on se lève tôt.

Panglao & Firefly

On arrive à l’embarcadère qui ressemble fortement à un terminal d’aéroport. Mêmes procédures, il faut procéder au checkin auprès du comptoir pour se voir assigner des numéros de siège, enregistrement des bagages qui nous suivront dans la soute cale et paiement des taxes portuaires. Le tout constituant une pile de 4 tickets agrafés les uns aux autres. J’avale rapidement un café et improvise un petit-dej avec les moyens du bord.
On patiente quelque temps et nous embarquons pour Bohol. Une heure de traversée avec mes genoux fusionnant avec le siège en face de moi.
Le ferry est plutôt rapide, on file dans les 22 nœuds. Arrivé sur place, changement de décor ! Le ciel est dégagé, les eaux sont turquoises. Il souffle comme un vent de vacances !
Plus tôt j’avais repéré un AirBnB dans un resort situé sur une place de sable blanc. C’est ici que nous allons passer 3 jours. A la sortie du terminal, une ribambelle de rabatteurs nous propose leur service. Premier réflexe : refuser et faire le point. De toute façon, ça aide dans la négociation des tarifs. Une personne se détache du lot et nous propose un tarif plutôt bas, il nous explique que de toute façon il doit se rendre dans le coin. Un van climatisé VS à trois dans un tricycle avec les bagages, le choix est vite arrêté.
Une demie heure de route plus tard nous arrivons devant… Une route. Le conducteur nous explique qu’il ne peut aller plus loin. La route est privatisée et il faut demander l’autorisation au propriétaire. On apprendra plus tard que la route était publique – à l’origine – jusqu’à ce que quelqu’un décide qu’elle lui appartenait. On peut cependant avoir un laisser-passer mais sous conditions… En tout cas, plus d’accès direct au resort. Le conducteur demande son chemin et on lui explique qu’il y a une route alternative mais que de toute façon il faudra que l’on marche. Visiblement son service et sa patience s’arrête là, il débarque nos bagages. On commence donc à marcher le long de la route jusqu’au moment où on croise un groupe de locaux. On leur demande notre chemin et l’un deux nous accompagne. Il faut prendre une piste qui mène à la plage pour ensuite la remonter pendant 400 mètres. Vu la difficulté d’accès, je crois qu’on sera tranquille ici…
Arrivé à destination, le spectacle est plutôt à la hauteur de nos attentes. Petite baignade bien méritée dans les eaux turquoises. Le reste de la journée sera dédiée à la détente et à l’exploration de notre environnement.
17h00, on se rend au point de rendez-vous où nous attend un van pour l’aventure de la soirée. Ania avait repéré quelques jours plus tôt une balade de nuit en kayak pour découvrir les lucioles nichant dans les arbres le long d’une rivière. A la vue les photos, pas besoin d’argumenter 107 ans.
Vu la tête des autres passagers lors de notre montée, je pense qu’ils ont dû nous attendre longtemps (quelques complications lors de la communication entre la réception et le chauffeur, on a pris la décision d’aller à leur encontre nous-même).
Après un trajet d’une quarantaine de minutes, nous voici arrivé. L’accueil est plutôt chaleureux, on doit se débarrasser de nos affaires dans un casier. On nous remet un gilet de sauvetage, s’en suit un court briefing sur le maniement de la pagaie. A nous se joignent trois israéliens et deux couples. Deux guides nous accompagnent. Tous parlent parfaitement anglais, ils sont de la région.
On rejoint l’embarcadère, je serais avec Stephan, Ania quant à elle fera équipe avec un des israéliens. Direction l’embarcadère en bois où l’on grimpe dans la pénombre dans nos kayak. Petite synchronisation des gestes entre coéquipiers. Il va falloir que nos yeux s’habituent à l’obscurité car pour le moment impossible de distinguer l’eau, le rivage ou même les arbres plantés le long de la berge.
Une fois tout le monde à l’eau, nos guident nous séparent en deux groupes pour plus de simplicité. Ils sont équipés de led rouge pour les repérer dans le noir. Pratique.
Les yeux habitués, on peut commencer à naviguer. L’endroit est plutôt tranquille, pas trop de bruit, peu de pollution lumineuse. Le ciel s’ouvre à nous, offrant son lot d’étoiles scintillantes.
On parcourt quelques centaines de mètres en tenant le cap tant bien que mal. Puis, après un virage à droite, se dévoile notre première rencontre. Inoubliable. Imaginez des milliers de lucioles agglutinées sur un arbre le transformant pour l’occasion en sapin de noël. Chose étrange, leur scintillement n’est pas du tout aléatoire et on peut apercevoir comme des « vagues » de lumière parcourant l’arbre de part en part. On nous expliquera plus tard que c’est le seul et unique moyen de communication, pas étonnant donc.
Après quelques décrochements de mâchoires notre guide nous appâte en nous disant qu’il faut continuer car plus elles sont plus nombreuses. Il n’en fallait pas plus pour nous décrocher du spectacle nocturne et nous commençons à pagayer dans sa direction.
Les lumières de la campagne se font de plus en plus rares, le ciel est quasi exempt de pollution lumineuse. Orion se lève tranquillement dans notre direction. Arrivé au deuxième arbre après quelques déboires avec la navigation à deux sur un kayak. C’est toujours une merveille. Les lucioles ne choisissent que certains arbres fruitiers et se nourrissent des larves d’escargots permettant ainsi de réguler leur population. Espérance de vie de 15 jours, silencieuse mais lumineuse la nuit. Elles n’aiment pas la pollution ni la lumière ambiante la nuit ce qui explique pourquoi on ne les trouve que dans des endroits reculés. Ceux-ci se faisant de plus en plus rare dans la région.
C’est après cette explication que nous rejoint un bateau à moteur tout feu éteint et balayant le fleuve sporadiquement d’une lumière vive pour éclairer son chemin. Changement d’ambiance, il est rempli de coréens bruyant prenant des photos au flash (bon courage pour y voir quelque chose). Ils repartent quelques minutes plus tard. Le guide nous explique qu’après avoir lancé leur affaire d’éco-tourisme en kayak. Plusieurs personnes on flairé le bon plan en proposant des visites éclairs en bateau pour une dizaine de minutes. On grimpe dans le bateau, on cherche un ou deux arbres, on prend une photo inutile et on repart ; merci au revoir. Non content de nous gâcher le plaisir du silence et du calme de la balade, ceux-ci se tirent une balle dans le pied à plus ou moins court terme. Les lucioles n’appréciant guère la pollution engendrée par cette affaire, celles-ci se font de plus en plus rare dans la région…
La visite aura duré deux heures. Au moment de rentrer, c’est marée haute. Elle nous apporte une dernière surprise : du plancton bio-luminescent. Chaque coup de pagaie génère une traînée bleuté dans l’eau. Plutôt classe.
Le dîner est plutôt bienvenu d’autant plus qu’il est savoureux ! Nous rentrons ensuite tranquillement dans notre bungalow après avoir affronté la marée haute et son lot de crabes nocturnes.

Chocolate Hills

Pour cette journée, on a décidé d’explorer l’île de Bohol en scooter. L’accueil s’occupe de toute la logistique et le propriétaire de nos montures mécaniques nous attend un peu plus loin. On remonte la plage tranquillement, ça comment déjà à bien taper. Stefan s’occupe de mettre sa troisième couche de crème solaire. Je ne crois pas avoir déjà vu quelqu’un avec autant de crème solaire dans ses bagages. Toutes marques et indices confondus, il a de quoi ouvrir un petit commerce ici.
On test la mécanique, tout est au poil et on taille la route. Ania se charge de mener le troupeau. On remonte tranquillement l’île de Panglao pour arriver à Tagbilaran ; ville principale de Bohol. Les deux îles sont reliées par deux ponts. Panglao est dédiée aux plages et resort de rêve, c’est the place to be to farniente tranquilou. On remonte vers le nord-ouest en direction d’une grotte ouverte où l’on peut se baigner. C’est un peu loin mais rien d’impossible. Entre-temps, on découvre les environs, la campagne est magnifique et la mer quasi présente à chaque virage. Après deux heures de route, après un dédale de pistes plus ou moins engorgées d’eau, il faut se rendre à l’évidence la tâche est plutôt compliquée. D’autant plus que le temps commence à nous faire défaut ; le but du voyage étant d’arriver aux « Chocolate Hills » pour le coucher du soleil. On retourne sur la route principale, quelques panneaux de pub jalonnent la route. Rien d’inhabituel. Mc Donald 5km… 4km…3km…2km. J’interpelle Ania : « On irait manger vu l’heure ? » « Ouais ! » « Mc Do ? » « Grave ! ». Non pas du tout influençables !
Après un sain repas, on se dirige vers notre destination tout en s’arrêtant plusieurs fois pour prendre quelques photos du paysage magnifique. L’horizon se vallonne de plus en plus indiquant que nous arrivons au bon endroit. Le soleil penche plutôt vers le bas, le temps presse.
On grimpe jusqu’au point de vu. Rendez-vous de tous les touristes venus pour l’occasion. Lumière parfaite et coucher de soleil bucolique. Que demander de plus ?
Après une bonne heure de séance photo, on repart dans la nuit équipé de nos frontales pour assurer un peu plus de lumière et de visibilité. Cette fois-ci, on prend une route plus directe. On arrive à Tagbilaran une heure plus tard. On s’arrête prendre un repas bien mérité dans un restaurant coréen. Un bon « hotpot » avec un peu de homard. On va pas se laisser aller non plus. Retour au resort après avoir fait le plein. La route nous aura bien épuisé, on ne traîne pas pour aller au lit d’autant plus qu’on se lève tôt le lendemain…

Dauphins & Snorkeling

Levé 4h du matin ! Eh oui, il faut se lever tôt pour avoir la chance de voir les dauphins dans la région. Au moins, on a le droit à un levé de soleil magnifique. On passe nous chercher et on nous débarque au port où un Banka nous attend. A son bord, le capitaine et un ancien pêcheur de dauphin reconverti en guetteur depuis que leur exploitation est interdite. Moteur en route et…. nous migrons vers l’avant pour fuir le bruit assourdissant. Quelques échanges de regards inquiet : le moteur va-t-il tenir ? Avec un bruit pareil, c’est foutu pour voir quoi que ce soit !
On prend notre mal en patience, la traversée prend bien quarante minutes. On arrive sur le terrain de jeu des dauphins, l’ancien pêcheur est aux aguets. Pour le moment rien à l’horizon. On tourne dans quelques endroits avant de rejoindre une flotte de bateaux. Visiblement, il ne faut pas chercher plus loin. Ils sont là ! Il y a plusieurs groupes/famille, c’est l’heure de la pêche car on voit au loin des poissons sauter hors de l’eau pour essayer de leur échapper.
Pas farouches, mais restant à distance quand même, on restera là plus d’une heure à les observer et à les suivre pendant leur pérégrinations

Direction ensuite l’île de Pamilacan pour une grosse séance de snorkeling. Inoubliable celle-là aussi d’autant plus qu’Ania passionnée de plongée est une excellente guide quant à la faune sous-marine. Les coraux ici sont en bonne santé et bien conservé même si l’abondance de concombre de mer est plutôt inquiétante.
On mange sur l’île, un peu de farniente et on repart sur la terre ferme. Enfin… sur une plus grosse île. Retour au resort et nos craintes s’avèrent justes, un nouveau typhon s’est formé à l’est du pays et nous sommes sur sa route. Demain pas de ferry ni de vol. En gros, on est bloqué sur l’île.
Le soir, on décide d’aller noyer notre chagrin plus loin dans l’île où se situe tous les bars. On rentrera au petit matin.

Circulez ya rien à voir !

Journée tranquille, pizza, Uno, repas le soir dans un restaurant sympathique accessible à pieds, planification des prochains jours.

Un typhon plus tard

On a rien senti ! Un peu plus de vent qu’à l’habitude même pas de pluie. Il a dévié plus au sud. Tant mieux, car quelques jours plus tard, il dévastera l’Île de Palawan ayant gagné en puissance.
Le matin, on prend le premier ferry vers Cebu en… business class. Pas d’autres places disponibles. Au moins cette fois-ci, mes genoux ont de la place…