Carnet de bord #7

Arrivée à Taipei, deuxième édition

J’ai changé de quartier pour endroit plus convivial dans une colocation. Celle-ci se trouve au dernier étage d’un immeuble et possède même un rooftop avec une vue sur la tour 101. Classe.
Je passe quelques heures à explorer le quartier et décide d’aller prendre une bière dans une brasserie artisanale un peu plus loin. Ya pas à dire, c’est quand même plus pratique le métro pour les déplacements urbains.

Visite des sources d’eau chaude de Beitou

Beitou se situe plus au nord de Taipei. La région est plutôt volcaniquement active. Source d’eau chaude et fumerolles au programme. Le métro s’y rend directement. C’est le week-end et la zone subie une forte affluence. Je suis la direction de la principale attraction : la source d’eau chaude. Je prends quelques photos, tente un œuf cuit dans les eaux s’écoulant de la source : trop cuit, dommage !
Je prends de la hauteur et me dirige à pieds vers la zone où s’élève de bruyantes fumerolles et sources d’eau chaude. La terre est jaunie par le souffre, les eaux sont d’un bleu-vert magnifique. Tant qu’à monter, je prends un bus direction le sommet de la montagne avoisinante. Le trajet prend une heure. La végétation est luxuriante et fleurie, par contre pour la vue il faudra repasser : le sommet est pris dans les nuages. Il pleut.
Je me réfugie dans un restaurant très charmant. Les murs sont en pierres apparentes ce qui contribue à la notoriété locale de l’établissement. La nourriture est de bonne facture et copieuse, celui-ci il va dans le Guide Pogeant !
Je repars en bus après une longue attente dans l’abri direction le métro. De retour à la colocation, j’en profite pour faire le trie des photos et un peu de planification. Décidément cette coloc est bien étrange, peu de bruits, on se croise en silence, chacun reste dans sa chambre…

Jiufen

Cette journée est dédiée à la visite de Jiufen, ancienne cité minière. Depuis que les mines sont épuisées, on attire le touriste en clamant que les studios Ghibli ont été inspiré par leur centre-ville pour les décors du « Voyage de Chihiro ». N’en dites pas plus, j’arrive.
Après un trajet d’une heure et demie en bus, me voici arrivé. Pour le moment rien d’exceptionnel. Je me rends dans une rue commerçante, surchargée de touristes. Ici on propose diverses spécialités culinaires, des dégustations de thé et quelques souvenirs. Je sors de la rue pour explorer un peu plus les environs, non décidément il n’y a que deux rues intéressantes. Le reste étant composé de quartiers résidentiels. Un peu déçu, je repère une rando à faire sur un sommet en face de la ville, ça peut valoir le coup. La montée me prend plus d’une heure : j’ai choisi la boucle la plus longue et je m’arrête tous les 100 mètres pour prendre une photo tellement le paysage est magnifique. J’ai vue sur toute la côte et le grain qui approche donne un côté dramatique à la scène. Retour dans la rue commerçante pour y prend un déjeuner bien mérité. Je prends la photo emblématique de l’endroit et repart en bus jusqu’à Taipei.

Dernière journée

Rien de spécial, mise à part un déjeuner en bas de la tour 101 après avoir fait un tour à la Poste pour envoyer un colis en France.
Je passe l’après-midi dans un café très sympathique histoire de planifier les Philippines.

Carnet de bord #6

Arrivée à Hualien

L’atmosphère est bien différente, il souffle ici un drôle de climat méditerranéen. Peut-être parce qu’ici la vie a l’air plus détendue, plus paisible.
Derrière les montagnes attendent ma visite, elles ne perdent pas de temps pour prendre de la hauteur. Quand on manque de place, on optimise.

Parti en quête d’un scooter, d’un nouveau forfait 4G et d’un casse-croûte. Ce n’est pas les magasins de location qui manquent. Je flâne un peu, on m’interpelle rapidement. Négociation du prix et du scooter, je vais pas mal tailler la route ces prochains jours et il me faut quelque chose de solide. Une heure plus tard tout est réglé, mon téléphone est de nouveau accepté dans le réseau taïwanais, je peux appeler mon hôte. C’est un ami de Frank (mon hôte dans les montagnes), ils se sont connus dans l’armée de l’air. Il me dit de venir, rapide calcul : trente minutes du centre-ville. C’est un peu loin mais j’ai besoin de calme.
J’arrive à la tombée de la nuit, son bouge est situé en plein cœur des montagnes, calé le long d’une rivière. Il est affairé à distraire un groupe de touristes qu’un bus aura déversé plus tôt. Le personnel me laisse le choix de la chambre, elle est spacieuse, confortable et on peut entendre l’eau de la rivière s’écouler au loin. Je me repose quelques minutes et planifie la journée du lendemain.
La faim commence à se faire sentir, je descends et dans l’escalier, je remarque les posters d’avions de chasse. Belle collection historique de l’escadrille de l’armée de l’air Taïwanaise. Le patron m’accueille, me propose de prendre mon dîner avec lui dans la cuisine, tout est fermé aux environs, il est dix-neuf heures. C’est un ancien pilote de F-5, 21 ans de service. Natif d’ici, depuis il propose des visites guidées dans les environs tout en comptant les légendes et histoires locales. Il est marié, deux enfants. Tous vivent ici dans une petite dépendance.
Je prends congés de lui et par me reposer dans ma chambre, demain je me lève tôt.

Gorges de Taroko

Levé six heures, on m’a préparé un solide petit déjeuner, je l’avale en vitesse et je pars en direction des Gorges de Taroko. Beautés naturelle du coin.
Une heure de route plus tard et j’arrive au centre touristique. Je demande une carte du coin, certaines parties sont fermées au publique, les derniers typhon auront eu raison des aménagements. Plus tôt, j’avais repéré une randonnée à faire, cependant celle-ci demandait l’obtention de deux permis. Je demande à tout hasard, on me dit qu’il n’est pas trop tard pour faire ma demande pour demain et que les bureaux ne se trouvent qu’à une centaine de mètre de là. Je suis accueilli par garde-forestier, il rempli les formulaires pour moi. Il me demande les informations d’une personne que je connais ici en cas d’urgence. Je demande à Natasha qui accepte. Il valide ma demande. Nous nous rendons ensuite au poste de police pour le deuxième permis. A Taïwan, il faut s’acquitter d’un an de service militaire, il a atterri ici par manque de place dans l’armée. Il me raconte donc qu’il passe ses journées derrière un bureau, qu’il y un peu frustré de sa position mais qu’heureusement il peu se rendre tous les mois sur le chemin de la randonnée pour vérifier l’état des installations. Un peu d’activité.
J’obtiens le deuxième permis facilement, une bonne chose de faite !
Natasha me notifie que les gardes forestiers l’ont appelée pour confirmer son identité et demander à ce que je la contacte toutes les heures pendant la randos. Ça ne plaisante pas ici.

Direction les gorges maintenant.
J’enfourche le scooter, le paysage se faire en plus en plus minéral, ce sont littéralement des murs droits qui se dressent devant moi. A gauche, une cascade enfourchée par un temple. C’est surréaliste. Celui-ci a été érigé en l’honneur des travailleurs morts pendant l’ouverture de la route qui sillonne les environs. Je veux bien croire qu’avec un terrain aussi instable, il y a eu quelques malheureuses pertes…
Impossible d’accéder au temple, le chemin y menant fait partie des dommages collatéraux des récents typhon. Pas grave, je fait le tour par la montagne en passant par un autre temple avoisinant. La vue est magnifique, cependant le temps presse, je repart plus haut. Le décor se creuse de plus en plus. La vue sur la rivière en contre-bas s’ouvre sur des gorges impressionnantes. Taillées dans la roche par le temps et la force des choses, on sent ici que rien n’est immuable, tout est en constante modification suivant l’implacable l’érosion, parfois violente à la vue des récents éboulis.
On peut suivre les gorges pendant un kilomètre ou deux tout en suivant un réseau de grottes parfois naturelles, parfois taillées à l’huile de coude.
Je commence à avoir faim, mais ici il y a définitivement trop de monde. Je pars plus haut. Le fond de l’air commence à se refroidir au fur à et mesure que je m’enfonce dans la montagne. J’arrive à la dernière attraction du coin, j’avale rapidement mon repas pour visiter le temple surplombant la vallée. Visite rapide en scooter des hauteurs, je suis vite stoppé par des travaux ne laissant passer les voitures toutes les demie-heure. Non merci, je redescends. En quête d’une rapide rando, je croise des touristes, encore. Trop de touristes ici, tant pis pour la rando, il y a en une belle de prévue demain. Le soleil commence à se faire rare dans les environs, je pars sur la côte, il parait qu’il ne faut pas manquer les falaises. Je roule pendant trente minutes environ, et d’un coup la vue s’ouvre totalement sur le Pacifique d’un bleu clair et intense. Au loin, la côté est ciselée par de magnifiques falaises où viennent s’échouer les vagues sans relâche. Le couchant ajoutant sa touche personnelle arrosant le paysage d’une lumière éclatante révélant les moindres détails.

Après s’être régalé d’un tel spectacle, je file en direction du marché de nuit de Hualien qui m’a été conseillé par le garde-forestier plus tôt. Pour des raisons pratiques tous les marchés de nuit de la ville on été réunis dans un seul endroit. C’est donc un place neuve qui accueille tous les stands de cuisines locales et jeux de hasard divers et varié. Il est dix-huit heures passées, le marché s’éveille à peine, certains stands sont encore fermés et s’ouvrent petit à petit. L’atmosphère est différente des autres marchés de nuit, peut-être à cause de ce côté « neuf ». Je fait un tour rapide et commande un plat à base de fleurs de courges, très bon. La glace à la fraise que je prends ensuite est beaucoup trop grosse, je marche un peu pour la digérer. Au centre du marché, on trouve un musée où on aura posé des vestiges de l’armée, quartier général des chiens errant du quartier.
Rentrée sans heur au logis. Je me pose tranquillement sur la terrasse, pas un bruit, sauf celui des grillons, de l’eau qui s’écoule et des chiens me tenant compagnie.

Randos Randos

Re-levé 6h, il faut arriver tôt au point de départ. Je donne mes permis au garde qui me tends deux feuilles A4 d’avertissements concernant la randonnée que je dois signer. On note mon nom et mon heure de départ, déverrouille le cadenas du portillon. Je pose un pied sur le pont suspendu, c’est parti !
Ça grimpe plutôt pas mal, il a des marches aménagées qui, au fur et à mesure, disparaissent pour laisser la place à une piste de trail (enfin !). Le soleil se lève et rayonne dans les végétations. Je croise quelques personnes qui prennent leur temps. Je les dépasse. Pour une raison que j’ignore, j’ai décidé d’y aller d’un pas pressé. Au bout de deux heures, j’arrive devant le passage le plus impressionnant de la rando : à gauche, un précipice de 500m s’ouvrant sur les gorges en contrebas. A droite, une paroi rocheuse droite comme un I s’élevant de quelques centaines de mètres. Au milieu, un chemin étroit de 50cm. Plus haut, des rochers ne demandant qu’à jouer avec la gravité. Tous les 50m ont été planté des panneaux demandant aux randonneurs de passer *très* rapidement et s’abriter en cas d’éboulement. Ambiance. J’arrive au point d’arrivé où plusieurs groupes se reposent et mangent un morceau. Je fais de même à l’ombre d’un érable.

Descente rapide, faite au trot. J’arrive au point d’arrivée une heure et demi plus tard.
Après quelques étirements, je me rends au centre touristique pour y manger un morceau après une sieste bien méritée. J’y rencontre un groupe de malais en pèlerinage catholique dans les environs. Ils se sont rendus ici pour faire une courte pause dans leur journée. On discute et échangeons nos contacts respectifs.
La météo se veut capricieuse, mais il me reste encore un peu avant le déluge annoncé. Pas trop loin, il y a un chemin qui remonte le cours d’une rivière affluente. Très touristique au départ, l’eau se tinte d’un dégradé de bleu (présence d’oxyde de calcium). Le plissement des roches affleurantes témoigne des forces en activité dans la région. Je remonte tranquillement la piste, je croise de moins en moins de gens. Un peu de calme, c’est désert, on fuit la pluie. Arrivé à la fin, je me permets d’accéder à la rivière, je me pose tranquillement pour profiter du spectacle, je fais le plein d’eau et repart. Quelques minutes plus tard, la pluie commence à tomber, c’était inévitable. Je retourne où j’ai posé mon destrier de fer direction le centre-ville de Hualien que je n’ai pas encore pris le temps de visiter. Ambiance plutôt chaleureuse, j’y trouve un restau de soupe de wontons. Un petite glace et retour à l’hôtel.

Journée grisaille

Il pleut. La matinée est dédiée à la planification des derniers jours dans le pays. L’après-midi, je tente une sortie pour visiter la partie méridionale des côtes. Trois heures de route sous la pluie, pas forcément très fun. Je rentre me sécher après avoir acheté mon dîner dans un 7/11 sur la route.

Dernière journée

Le matin, je me lève pour faire une randonnée dans les environs que le patron m’avait conseillé. Je remonte le cour d’une rivière en croisant différentes cascades. Plutôt classe, sauvage et glissant ! Au retour, le patron m’invite à déjeuner, toute la famille est là. C’est un véritable festin qu’ils ont préparé et c’est excellent. Nous discutons puis je dois partir pour prendre mon train en direction de Taipei.

Carnet de bord #5

Taitung et Lanyu

Passage de la côte Ouest à la côte d’Est en traversant la montagne en train. Une heure après le départ de Kaohsiung la transition s’opère et laisse le paysage du Pacifique d’un bleu profond et d’une côte mouvementée.
Les montagnes s’arrêtent quelques kilomètres avant les côtes ne laissant qu’un peu de terrain praticable pour les occupant. On alterne entre des plages de sable gris et des falaises tranchantes.

J’ai prévu de rester 3 jours à Taitung, l’étape phare étant Lanyu, l’ile volcanique aux orchidées. Taitung dispose d’un aéroport avec une compagnie opérant des vols entres les deux îles de la région.
Aussitôt arrivé à la gare, je me mets en quête d’un scooter à louer. Vingt minutes plus tard et après avoir essuyé refus sur refus, il faut se rendre à l’évidence : ils n’ont pas les mêmes règles ici !
Soi, je prends donc un taxi pour me rendre directement à l’aéroport afin de réserver mon vol aller-retour le lendemain. Ayant eu écho que la météo pouvait être capricieuse sur l’île, je leur demande si ma visite de l’ile en une journée tient la route : « Oui oui pas de souci ».
Une fois le billet en poche, direction le centre-ville. Il est 14h, l’AirBnB n’ouvre ses portes qu’à 15h, je pars en quête d’un déjeuner. Non vraiment, pas les mêmes règles… Tous les restaurant ferment leur porte à 14h pétante pour n’ouvrir que quelques heures plus tard pour le dîner.
Je fais tout de même la rencontre de Michaël travaillant dans un restaurant japonais qui s’excuse et m’invite à revenir le soir-même. Entre-temps, le 7/11 du coin fera l’affaire avec une soupe de nouilles instantanées. C’est chaud, ça cale et ça fait la job.

Steven me reçoit, son AirBnB se situe dans les locaux de son entreprise qui héberge de temps à autre des étudiants. Il est prof en informatique et propose des formations dans ses locaux.
Je lui fait part de mon vol prévu le lendemain matin, il me propose de m’emmener en scooter car il se rend à la messe (on est dimanche) non loin de là. Parfait !
Une petite sieste plus tard, bercée par la répétition des chants catholiques de Steven et ses amis, et je pars à la découverte de la ville direction la plage.
Il n’y a pas grand monde, à vrai dire il commence même à faire nuit et le fond de l’air est frais. Pourtant des enfants viennent ici profiter des derniers rayons de soleil. Les vagues du Pacifiques viennent s’échouer avec force le long de la plage. Plus loin un ancien brise-lame contribue à amplifier la symphonie environnante. Je marche quelques dizaines de mètre pendant que la nuit s’installe. Un joueur de saxo enchaîne les morceaux face à la mer, je m’installe à côté de lui pour l’écouter :

Il fait maintenant nuit noire. J’avais repéré quelques heures auparavant un coin prometteur dans le centre. Un endroit dédié aux expositions d’art et d’artisanat local.
L’atmosphère y est totalement différente, des lanternes peintes à la main sont accrochées aux arbres arborant fièrement l’endroit.
Petit détour par le marché de nuit et je m’en vais rejoindre le restaurant japonais repéré plus tôt.
A l’intérieur on se croirait dans une Izakya japonaise, c’est décoré avec soin pour recréée l’atmosphère typique.
Michaël prend la place du serveur attitré et sera de bons conseils quant aux plats à choisir. Il repassera plusieurs fois pour prendre le temps de m’expliquer les environs, la démarche du restaurant et de voyages. Il parle parfaitement anglais.
Retour tôt pour un repos bien mérité.

Lanyu, jour 1

7h, je pars rejoindre Steven en bas qui me tend un casque. Aujourd’hui je voyage léger avec un simple sac à dos contenant l’essentiel pour une journée. Arrivé à l’aéroport, on me donne mon billet (officiel) au comptoir de la compagnie, par contre pour le billet de retour, il faudra le prendre sur place. Pourquoi pas.
L’avion en question est un Dornier 228-200, il ne reste plus de place disponible. On décolle rapidement et après avoir survolé la plage nous voici au dessus du Pacifique. Peu de vent en altitude, la traversée ne dure que 20min.
L’île en vue, le pilote commence son approche. Plein volet, train sorti, visiblement en pleine vente arrière…. Où est la piste ?! Dernier virage, je vois enfin au travers du cockpit… C’est un putain de timbre poste d’ici.
A 200 pieds, vent de travers en rafales venant de la montagne qui nous souffle comme une vulgaire feuille. On est clairement pas stabilisé et les pilotes poursuivent, il règne comme un lourd silence dans la cabine et le cockpit.
Une roue au sol, le pilote freine et pousse la reverse au maximum. La deuxième roue touche terre quelques mètres plus loin. La piste déroule rapidement sous le ventre de l’engin et le pilote freine de tout son plein.
On s’arrête à 5m de la fin de la piste, tout le monde respire. Bienvenue à Lanyu !
A l’aéroport, je trouve de quoi louer un scooter, il n’y a pas trop le choix, c’est plutôt minimaliste dans l’ensemble. Le prix est deux fois plus élevé qu’à l’habitude… Je regarde ma réserve de cash… J’aurais dû prévoir plus !
Je m’élance sur la route, le paysage est à couper le souffle. Végétation verdoyante, plages et falaises coupées au couteau, mer passant par tous les dégradés de bleu foncé et montagnes clairement volcaniques. Ça valait bien la petite suée de toute à l’heure.
Je m’arrête quasiment tous les kilomètres de spot en spot. Un petit point GPS, OK si je continue comme ça je vais faire le tour de l’île en une heure. Il y a plusieurs endroit où faire quelques rapides randos, c’est le moment.
Je grimpe en haut d’une falaise, vue imprenable sur toute une partie de l’île, en contrebas se situe la « Lover’s Cave ». Étrange nom, allons voir…
Ici, l’océan vient se jeter contre les parois de la caverne creusée sans relâche depuis des siècles. Les vagues viennent se fracasser avec un bruit sourd et sec.
Tout en bas, la roche prend la couleur d’un rose foncée ce qui explique le nom de l’endroit je suppose.

Retour sur le scooter pour boucler le tour de l’île, j’en profite pour me rendre au nouveau phare perché tout en haut de la montagne< (l’ancien est au port principal mais n’est plus en activité). Je prends ensuite la deuxième route (celle qui traverse de part en part l’île via un col) et rejoint la station météo perchée un peu plus haut. Encore une vue imprenable !
J’avale rapidement un déjeuner et décide de me rendre à l’aéroport pour essayer de prendre un vol plus tôt.
Première surprise, tous les vols suivant mon vol de ce matin ont été annulés pour cause de météo. Seul est parti le vol de 13h :


Quand tu ne sais pas que tu film ta dernière chance de partir…

Deuxième surprise, il y a une liste d’attente de 20 pages pour s’inscrire sur les prochains vols. Peu importe si on a déjà réservé un vol de retour, c’est la liste d’attente qui fait foi.
Il y a encore deux vols de prévu pour la journée. J’allume un cierge et patiente. Vol annulé ! Plus qu’un. Trente minutes plus tard, l’annonce retentit dans l’aéroport, vol annulé, toute l’assemblée pousse un soupir de frustration et se lève d’un même homme. En même temps, tout l’aéroport est littéralement en train de fermer boutique. Je m’avance vers le comptoir de la compagnie qui m’annonce que je risque d’être bloqué jusqu’à mardi car demain la météo n’est pas clémente. L’option bateau ? Pas avant mardi aussi ! Bien bien bien #galère. Un simple sac à dos, une réserve de cash au plus bas, il va falloir improviser.
Heureusement, les locaux prennent ma situation en désespoir et m’aide à trouver un logement, certains m’ont même proposé de m’héberger contre travail. Ma future logeuse arrive en scooter et m’emmène jusqu’à chez elle. M’annonce un prix pour la nuit, j’ai quoi rester qu’une nuit mais c’est déjà ça. Elle aussi veut aller à terre, on se rendra donc demain à l’aéroport avec un stock de cierge. Petite promenade sur la plage plus bas afin de profiter du coucher de soleil. Je lui loue un scooter une heure pour manger au 7/11 du coin ; seul « restaurant » ouvert dans le coin. J’en profite pour faire quelques provisions en comptant chaque NT$ dépensés. Pas d’ATM ici, il faut se rendre à poste non loin de l’aéroport, mais les cartes de débit immédiat ne fonctionnent pas. Mouep je n’y crois pas des masse avec Revolut, j’ai déjà dû tenter plusieurs banques même à terre… alors ici…
Heureusement, j’ai eu la présence d’esprit de prendre ma liseuse dans mon sac me permettant ainsi d’avancer dans mes lectures. Car oui, ici pas de signal sauf à l’aéroport !

Lanyu, jour 2

Ma logeuse m’attends plus bas dans sa voiture avec ses deux filles et son fils. On file direction l’aéroport avec leurs bagages et l’espoir que la météo sera en notre faveur.
Elle ne le sera pas toute la journée. Les deux manches à air disposées à chaque extrémités de la piste indiquent une direction différente, droites comme un T. Ça ne sera pas pour aujourd’hui. Dans la salle d’attente, certaines personnes étaient déjà là hier, mais nous formons un groupe moins important. Une belle assemblée d’optimistes désespérés, les autres seront restés chez eux.
Pendant ce temps, on s’occupe comme un peu, avions en papier d’essuie-mains, télévisions qui repassent le même programme en boucle, vérification visuelle de la météo, discussion avec les locaux. Je fais aussi plus ample connaissance avec l’employée de la compagnie. Elle vient de Taipei et est arrivée sur l’île il y a quelques années. Avant cela, elle a traversé le Canada et visité un peu l’Amérique du sud. C’est donc pour cela qu’elle parle bien anglais. Visiblement la vie ici est plutôt monotone mais satisfera ceux en quête d’un endroit calme et relaxant.Je suppose qu’il faut aussi aimer les jeux de hasard, avoir un vol pour le continent tient plus de la loterie qu’autre chose.

Dernier vol annulé ! Les derniers espoirs s’envolent avec la fermeture de l’aéroport. Il est temps de repartir au bercail. Je crois que ma logeuse s’est prise de sympathie pour ma situation et me propose de partager leur repas avec eux. En rentrant, les filles s’amusent avec les chiens pendant que leur mère prépare le repas. On fait ensuite plus ample connaissance, elle s’est mariée avec un local, vivait avant à Taipei et travaillait à la chaîne dans une usine d’assemblage électronique. Elle préfère largement sa vie maintenant. Malheureusement, il y a quelques mois, son mari féru de pêche sous-marine n’en fut jamais revenu. Elle me raconte la vie d’ici calme et paisible régie par un autre rythme que sur le continent. Elle souhaite se rendre à Taipei pour les funérailles de sa grand-mère. Maintenant, je comprends un peu mieux pourquoi son moral n’est pas au beau fixe.
Son fils ne sera finalement pas du voyage. Plus tôt, à l’aéroport, elle s’est arrangée pour que je puisse prendre sa place dans la liste d’attente.
La soirée se termine, il faut prendre ses forces, demain sera une longue journée. Car si l’avion ne vient pas, je devrai prendre le bateau pour au moins trois à quatre heures de traversée houleuse.

Lanyu, jour 3

Nous sommes beaucoup plus nombreux dans la salle d’attente. La météo annonce un temps plus clément pour aujourd’hui. Le comptoir ouvre et nous imprime nos billets, c’est bon signe : l’avion est enfin parti de Taitung.
Quelques minutes plus tard, on peut entendre le vrombissement des moteurs du Dornier. Il vient d’atterrir : ouf !
On monte dans l’avion qui s’élance quelques minutes plus tard vers les côtes. Atterrissage à Taitung, on se dit au revoir et je saute dans un taxi. Une douche chaude, récupération du linge qui a eu plus que le temps de sécher. Petit détour par le restaurant Japonais où j’avais promis à Michaël quelques jours plutôt de repasser le voir pour lui montrer les photos de Lanyu (il n’y a jamais été). Il me remerciera sur LINE quelques heures plus tard et envisage de passer ses prochaines vacances là bas. Je quitte la ville dans le Taxi qu’il m’a commandé. Direction la gare où je prends une billet pour le premier train pour d’autres aventures vers Hualien.

Carnet de bord #4

4 jours intenses à Kaohsiung

L’arrivée se passe sans souci grâce aux explications de Frank pour le rejoindre.
Il m’attend en bas de la sortie indiquée, un scooter pour deux avec un gros sac à dos… Challenge !
Deux minutes plus tard, on change de position, je passe devant avec le sac entre les jambes et Frank m’indique les directions à prendre.
La veille, il m’avait proposé de dormir dans le local de son entreprise (qui fait aussi AirBnB), c’est donc ici qu’on se rend.
L’endroit est situé le long d’une rivière au nord de la ville dans un quartier résidentiel plutôt tranquille.
Aussitôt arrivé, il me présente à ses étudiants : Natasha parlant très bien anglais (elle donnait des cours), et David qui sera mon guide pour la soirée. Tous travaillent pour Frank dans son entreprise et sont aussi ses étudiants quant à la pratique du Taï-chi et du Qi Gong.
Les locaux leur permettent donc de dispenser des cours et de recevoir leurs clients.
Leur société créée et vend des produits cosmétiques spécialisé dans le traitement et le rajeunissement de la peau. De plus, certaines séances peut-être jointes avec l’utilisation de Tai-chi ou Qi Gong.

On se promène, le long de la rivière, et partons à la pêche. Par contre, c’est juste pour le plaisir de pêcher, pas question ici de consommer plus tard.
Frank part et me laisse entre les mains de David. Quelques préparatifs pour la soirée et je grimpe à l’arrière de son scooter direction de le marché de nuit.

On arrivera vers 18h, l’heure ou le marché n’est pas encore pris d’assaut par les foules venant se restaurer et se dépenser avec une longue journée de labeur.
En effet, ici on cuisine très peu chez soit. Pas le temps, pas l’envie, pas la place… Cela laisse donc un marché conséquent pour les commerces de proximité, les stands de « street food » et les marchés de nuit.
Le marché de nuit est donc le rendez-vous privilégié des jeunes et des travailleurs des environs.

Stands en tout genre, ici c’est un concentré des différentes spécialités de Taïwan. C’est avec un certain orgueil que certains afficheront en boucle sur un coin d’écran le reportage que leur a dédié il y a quelques mois/années une chaîne de TV locale.
Pour cela, il faut quand même se démarquer du lot, proposer quelque chose de différent, ajouter un petit quelque chose à une recette commune.

Ici on dépense en oubliant de compter tellement tout à l’air appétissant, et puis ce n’est que quelques bouchées par-ci par là. Une heure après, le ventre se confronte à la triste réalité : j’ai trop mangé. Le porte-monnaie est aussi plus léger. Bon, c’était tentant quand même.
Pour digérer, rien ne vaut quelques jeux qui vous ferons miroiter quelques prix à gagner si votre dextérité ou si simplement la chance est de votre côté.

Un pont enjambant la rivière

Nous avons bien dû passer deux heures ici, il est temps d’aller à la prochaine destination. David me présente à deux de ses amis dans un café, la discussion est un peu timide. Nous partons ensuite dans un bateau pour faire une rapide croisière sur un fleuve là.
Celui-ci prend sa source non loin de là et vient se jeter dans le port. Des efforts on été fait ces dernières années pour l’aménager et le rendre dignement navigable. Avant, il faisait office de tout-à-l’égout. Charmant.
Notre bateau est doté d’un moteur électrique, lui-même alimenté en journée par des panneaux solaires situés sur le toit.
Nous faisons ensuite le tour les berges, un autre ami se joint à nous, c’est aussi un étudiant de Frank. Il est magicien à ses heures perdues, réalise quelques tours devant nous. Bluffant !

David en pleine réflexion

Il est tard maintenant, retour à la maison pour y trouver un sommeil bien mérité.

Deuxième journée

La journée commence tôt : 7h40 arrivée de Natasha, on part prendre un petit déjeuner à l’extérieur. C’est l’occasion de faire plus ample connaissance. Natasha donnait des cours d’anglais mais a décidé de rejoindre Frank dans son entreprise.
Ils se se connu il y a huit ans et sont devenus des amis proches depuis. Elle élève seule sa nièce et pratique le Taï-chi quotidiennement.
D’ailleurs, c’est l’heure de ma première leçon. On retourne au bord de la rivière (tant qu’à faire autant joindre l’utile à l’agréable !). Le cours dure une petite heure avant d’être rejoint par Frank, David et le magicien que Natasha adore appeler « ChubyChuby boy ! ».
J’assiste ensuite à un cours de magie donné en présence d’une mère et de son enfant. Finalement, c’est plutôt facile la magie, quand on connaît le truc. Bien sûr il faut de la dextérité !

Quelques minutes plus tôt, une stagiaire de la compagnie nous a rejoint. Elle parle couramment allemand, anglais et Mandarin. Frank essaie d’atteindre le marché européen avec notamment l’Allemagne qui pourrait être potentiellement intéressée par ses produits.
Elle a donc comme tâche de traduire les différents documents en allemand. Entre-temps, celle-ci prend des cours avec Natasha pour perfectionner ses compétences d’un soin particulier.
Il y a quelques années Frank a eu des insomnies suite à son souci de santé et des problèmes en résultant. Celui-ci pratiquait déjà le Qi Gong et a décidé d’essayer une technique de sommeil avec l’aide de Natasha.
Celle-ci a fonctionné et depuis, la compagnie propose des séances ainsi que des formation à ses clients. Natasha me propose d’essayer, pourquoi pas.
La technique consiste à un massage du haut du visage ainsi que du cuir chevelu à ses points précis en utilisant des outils en bois (dont j’ai oublié le nom) ainsi qu’un baume développé par leur soin.
La séance dure 10-20-30 minutes, je ne sais plus. J’ai perdu le fil en cours de route.
Je me lève un peu groggy, prend une douche, sort de la chambre, et vu ma tête ils me disent que je peux faire une sieste si besoin. J’en ai besoin.

Vingt minutes plus tard, nous partons tous dans un restaurant non loin de là. Très bon rapport qualité/quantité/prix. Nous passons un bon moment.

C’est parti ensuite pour un tour en centre-ville autour du Lotus Pond. Visite d’un superbe temple, un peu de tourisme gastronomique (vidéo à venir) et on repart. Direction le marché aux poissons.
On y mange rapidement une spécialité locale. Natasha me demande si j’ai besoin de faire une pause. Le massage m’a totalement assommé et je commence à avoir envie de dormir (il est 18h).
Changement de programme, on se pose dans un restaurant non loin de l’entreprise spécialisé dans le poulet. On discute pendant une heure et demie et ils me déposent devant les locaux de l’entreprise.
Je n’ai plus faim, j’ai sommeil. Il est 21h30 quand j’éteins la dernière lumière de la chambre.

Troisième journée

La journée commence tôt : 7h50 arrivée de Natasha. On commence par un cours de Tai-chi et elle me dépose ensuite à la station de métro la plus proche. Au programme de la mi-journée : visite de l’ile de Qijin et de ses environs.
Pour s’y rendre : un ferry qui ne coûte quantiquement rien ! Une fois arrivé sur place, je me rends directement au marché au poisson pour y picorer quelques échantillons (je n’ai toujours pas pris mon petit dej) et j’achète un peu de poisson séché pour la soirée.
Car oui, Frank m’a proposé hier de leur montrer mes talents culinaires en réalisant un plat typiquement français chez lui (et un dessert tant qu’à faire !). Pas de pression.

Petit déjeuner devant la plage grise et je prends rapidement de la hauteur sur les événements en rejoignant le phare. Sieste d’une vingtaine de minutes sur un banc à l’abri d’un arbre, je suis toujours sonné du massage d’hier, c’est fou.
Je redescends continue de visiter les environs et je reprends le ferry. Déjeuner japonais dans une petite gargote dans le quartier et je grimpe direction la montagne locale. Je me contente d’aller visiter un temple pour redescendre rapidement. Je n’aurai pas le temps d’aller jusqu’en haut, j’ai RDV à 16h00 avec Frank à la station de métro.
Entre-temps, j’ai repéré un plan B, une ancienne gare de triage reconvertie en centre artistique. Visiblement c’est le rendez-vous de plusieurs classes de collège qui n’hésite pas à me demander en anglais de poser avec eux le temps d’une photo. La jeunesse est plutôt dégourdies dans ce coin !
Petite pause sur un banc où je croise un anglais qui se promène en vélo. Il découvre Taïwan et souhaiterai se poser quelques mois ici en donnant des cours d’anglais. Il repart après quelques minutes.
Je prends le métro et me rends au lieu convenu avec Frank. Il m’attend en bas de la sortie et c’est parti pour une de course dans un supermarché non loin de là.
Au menu : bœuf bourguignon et crumble aux pommes ! On arrive à presque tout trouver (sauf le sucre vanillé, et quelques condiments). Cerises sur le bourguignon : il y a même de champignons de Paris !
Nous atterrissons ensuite chez lui, on se pose pendant quelques minutes avant de cuisiner. Frank et sa femme m’aide dans les différentes tâches. Natasha et sa petite fille nous rejoignent plus tard.
On discute, on documente, ça prend forme et la cuisine commence à embaumer d’un doux parfum caractéristique.

– Quoi pas de riz avec le repas ?!
– Heu, non mais on peut servir avec des pâtes, c’est pas mal aussi !

– Cuire des pommes ?!
– Oui c’est meilleur et il faut les assaisonner !

Un extraits de quelques chocs culinaires. Rien de bien méchant cependant, l’odeur qui s’en dégage est plutôt rassurante.
Une heure et demie plus tard, on sert ! J’aurais voulu leur dire que le bourguignon est meilleur le lendemain mais n’en reste plus.
Le crumble passe bien aussi, tout le monde est ravi. Ouf !

De g. à d. : le fils de Franck, Franck, la petite amie de fils, Natasha, YenYen sa petite fille

Frank nous sert un thé taïwanais rare (conservation longue durée). La soirée s’achève.

Quatrième journée

La journée commence tôt : 7h45 arrivée de Natasha, on part prendre un petit déjeuner à l’extérieur pour ensuite enchaîner sur une séance de Taï-chi (oui ça commence à ressemble à une routine).
Plus tard, Frank, Natasha et le magicien ont rendez-vous avec trois philippines. Le magicien souhaite ouvrir un business aux Philippines mais pour cela il faudrait déjà ouvrir une succursale dans les environs.
Au programme, démonstration d’un soin du visage sur l’une d’entre-elles. Je m’éclipse au bout d’une demie-heure pour vaquer à mes occupations et planifier la suite du voyage, je pars demain et je ne sais toujours pas où je vais.
J’étais censé aller plus au sud pour profiter des plages, mais vu la météo prévue, autant aller directement sur la côte Est.

Le midi, nous partons dans un restaurant de tepanyaki. Tout saute, tourbillonne, voltige sous vos yeux pour atterrir miraculeusement dans votre assiette.©
Avant de prendre la petite fille de Natasha, David tient à me montrer le centre d’exposition de ses parents.
Sa famille tient un business d’ameublement et de création de meuble en bois pour la maison. Ses parents voulaient, au même titre que ses frères, qu’il reprenne l’affaire familiale.
Celui-ci a refusé souhaitant plutôt se réaliser soit-même. Au bout de quelques déboires, il a été recueilli par Frank qui a décidé de le prendre sous son aile.

Après avoir récupéré la petite fille de Natasha à son école, nous filons vers les montagnes pour y découvrir un paysage plutôt lunaire ; fruit d’une roche calcaire et d’une longue érosion. L’activité volcanique est importante dans la région. Je connaissais les puits/lac de boues bouillonnantes, mais pas les volcans de ce type !
Celui-ci est toujours en activité et Frank m’explique que personne ne sait d’où il tire sa source. Comme pour prouver que ce n’est pas une plaisanterie, celui-ci nous gratifie d’une pacifique et silencieuse éruption de boue grisâtre. Étrangement elle n’est pas chaude, mais dessine une formation plutôt amusante au fil des couches.

Nous quittons ces contrées extra-terrestres pour nous rendre dans un lac artificiel ou plutôt une réserve d’eau potable pour la ville. Petite promenade autour du lac. Ils ont installé ici des panneaux solaires sur l’eau, pourquoi pas.
Comme il commence à faire faim, Frank nous emmène dans un restaurant spécialisé dans l’agneau. Je ne parle pas le local, mais je comprends qu’il y aura trop de plats pour le nombre que nous sommes !
Mais les plats sont vraiment très bon et la viande succulente !

Dernière visite et pas dès moindre : le marché de nuit près de chez ses parents. Cela fait 40 ans que celui-ci se tient à la même place quasi tous les soirs de la semaine. Les parents de Frank habitent de le quartier. D’ailleurs celui-ci est plutôt atypique. On se croirait dans un quartier résidentiel d’Europe ! Il y de la place, de la verdure pas trop d’immeuble, plutôt paisible loin du tumulte des rues avoisinantes. Celui-ci date de l’occupation japonaise (ce qui explique l’architecture locale) et va bientôt être détruit. Natasha me comte « les habitants vivant ici sont complètement hors du temps et ne comprennent pas le fonctionnement de la ville habituelle. Ils ont même un service d’éboueur qui s’occupe de vider les poubelles devant chez eux » (Habituellement il faut sortir les siennes et les jeter soit-même dans le camion passant quotidiennement. Celui-ci diffuse une mélodie annonçant son passage).

On se gare donc près de chez parents et nous nous rendons à pieds au marché, 15min de marche pour s’imprégner de l’atmosphère qui règne ici. Il faut en profiter car le quartier va être prochainement détruit. Décision du gouvernement.

Au marché, l’appétit n’est pas forcément au rendez-vous, l’estomac servant d’hébergement pour quelques agneaux. L’ambiance est plutôt chaleureuse et nous passons une bonne soirée là-bas. Avant de partir, nous faisons une courte visite chez ses parents qui nous accueillent chaleureusement.

Retour aux locaux pour une nuit bien méritée !

Le lendemain, Frank passe me prendre en scooter pour me déposer à gare, direction Taitung !