Après quelques jours de début du « vrai » voyage, je pense qu’il est temps que j’ouvre ce carnet de bord. Les souvenirs périssent tellement vites qu’il est de bon ton d’en garder une trace écrite pour s’y replonger plus tard. C’est aussi l’occasion de partager mon quotidien pour ceux et celles qui désirent suivre mes aventures.
Taïwan, je ne savais pas exactement ce que j’allais y trouver. Tout du moins j’avais anticipé une sorte de mix Chine/Japon, un côté balancé industriel/nature/ville, et… c’est tout.
Je suis parti sans planification de voyage détaillée. Une volonté, sûrement, de se laisser la surprise de ce j’allais trouver sur place, d’aller au gré des rencontres et des envies. Le tout probablement saupoudré d’une légère pointe de flemme, on ne va pas se mentir….
Seul objectif en tête : faire le tour de l’île, des découvertes et s’en mettre plein la vue niveau paysage.
Taïwan donc.
Arrivée sans heur et passage du poste de frontière sans encombre.
Cette partie n’était pas forcément gagnée. En effet, ici on vous laisse rentrer si et seulement si vous témoignez de votre envie de partir de l’île grâce à un billet d’avion d’une destination de votre gré (tant que c’est en dehors du Taïwan bien évidemment).
Accueillant, oui mais sous conditions.
N’ayant pas d’idée du temps que je vais mettre pour faire le tour, autant dire qu’aucun billet de sortie du territoire en bonne et due forme n’a été réservé à l’avance.
Heureusement, il existe des solutions pour ça, et c’est passé comme une lettre à la Poste.
Une fois sorti, le premier stand de carte sim prépayée était en vu. Et c’est parti pour 7 jours de 4G illimité. Pour moi, la 4G ici est essentielle, traduction du Klingon local, Google Map, AirBnB avec adresses plus ou moins correctes (un peu de challenge quoi), Uber. Bref, la base.
Une fois bien équipé, il temps de prendre le bus qui me déposera à une dizaine de minutes de l’adresse donnée par mon logeur airbnbiesque (demande d’ajout au dictionnaire déposée à ce jour auprès de l’académie française).
Le premier aperçu que j’avais eu en survolant la côte se confirme le long de la route : quelqu’un c’est amusé ici à mixer la Chine avec le Japon. Le bus diffuse une émission de télé filmant des ados se prêtant à diverses expériences culinaires, le tout surenchéri avec quelques « mickey » et onomatopée visuelles histoire d’en rajouter des tonnes. Hum… Japon. Au ralenti, tout le bus semble avoir décidé d’être l’épicentre du prochain « big one », le chauffeur a les distances de freinage plutôt courtes. Hum… Chine. On renifle fortement à ma droite plutôt que de sortir un kleenex. Hum… J’hésite ! Le paysage défile sous mes yeux laissant dévoiler petit à petit les abords de la capitale.
Arrivée à l’AirBnB, petite chambre cosy qui évidemment a l’air plus petite que sur les photos (merci le fisheye), mais bien équipée et qui fera « la job ».
En parlant de « job », il semblerait le fruits de mes cherches m’est portée en plein quartier de débauche japonaise. Lady bar, Izakaya plus ou moins net, restaurant d’anguille (véridique) et autres réjouissances culinaires. Enseignes et menus sont affichés en japonais et les rabatteuses visent les nippons en quête de distractions pour une partie de la nuit. Certains, cependant, ont l’air de feindre l’étonnement voire l’indifférence et semblent s’être réellement perdus dans le quartier.
C’est vrai que le pays semble attirer touristes et salarymen japonais. Pour la petite histoire Taiwan fut une colonie du Japon (cédée par la Chine) rendue à ses habitants en 45, depuis les relations et l’indépendance avec la Chine sont plutôt floues. A vrai dire, le nom officiel du pays « République de Chine » (à ne pas confondre avec la République Populaire de Chine) laisse planer un certain doute…
Les deux jours, ont été consacrés à la visite de Taipei. 101 Tower avec sa vue imprenable sur la ville et son ascenseur le plus rapide du monde… Enfin jusqu’en 2015.
Temples, marchés de nuit, visite du quartier de Ximen, quelques jardins et du shooting de nuit.
Premier, constat, tout le monde a l’air paisible et bienveillant. Deuxième contact : difficile d’en faire l’expérience plus directe. Barrière de la langue (le mandarin) et peut-être une certaine timidité d’un côté comme de l’autre. Cependant, j’ai toujours trouvé de l’aide dans mes vagabondages, personne a l’air décidé de laisser l’étranger dans sa galère. Préférant manger dans les petites gargotes (budget et authenticité oblige), il y aura au mieux un menu avec quelques photos, au pire quelques lignes affichées au mur avec simplement le prix. Amstramgram… pas nécessairement, il y aura toujours une personne pour vous aider. Quelques mots d’anglais, des gesticulation diverses et le tour et joué !
En parlant d’étrangers, ici on croise très peu d’occidentaux. Il y a par contre une grosse proportion de touristes venant des pays aux alentours.
Pour le moment la découverte est plutôt agréable ! Prochaine étape : le début du tour de l’île en commençant par Taichung.